Exercices spirituels et philosophiques
Exercice 1 – La transformation de soi, initiation du cycle d’exercices spirituels et philosophiques
Ouvrages recommandés:
La philosophie, un art de vivre, livre collectif sous la direction de Jean-François Buisson
Exercices spirituels et philosophie antique, Pierre Hadot
Concentration et éveil intérieur, selon le bouddhisme tibétain, Fernand Schwarz
Exercice 2 – Lien aux archétypes – Vivre avec vertu
Lien live: « Le mythe de Psyché, un personnage qui nous ressemble »
https://facebook.com/events/s/psyche-un-personnage-de-legend/611706546479171/
Liens complémentaires:
Lien live: « Le pouvoir du mythe »
https://youtu.be/DVwipJpQfhc
Ouvrages recommandés:
L’univers, les dieux, les hommes, Jean-Pierre Vernant
Légendes des dieux et des héros, Mario Meunier
Exercice 3 – Ce qui dépend de moi / ne dépend pas de moi
« Que la force me soit donnée de supporter ce qui ne peut être changé et le courage de changer ce qui peut l’être mais aussi la sagesse de distinguer l’un de l’autre. »
Marc Aurèle.
Ouvrage recommandé:
Pensées pour moi-même, Marc Aurèle
Exercice 4 – La suspension du jugement
« Pratiquer les enseignements stoïciens, c’est une façon d’être à la hauteur en toute circonstance », nous dit Brigitte Boudon
Ouvrage recommandé:
Les stoïciens, l’art de la tranquillité de l’âme, Brigitte Boudon
Exercice 5 – Le moteur de l’action
Ouvrages recommandés:
La Bhagavad-Gîtâ
Pensées pour moi-même, Marc Aurèle
Exercice 6 – La préméditation des maux/mots
La philosophie, une attitude face à la vie
Avec la généreuse participation de Maël Goarzin, doctorant en philosophie antique à l’université de Lausanne! Merci, Maël !
Préméditation des maux
« Il n’y a en ceci rien d’extraordinaire, rien à quoi on ne pût s’attendre. Être choqué de ces misères n’est pas moins ridicule que de se plaindre parce qu’on se fait éclabousser aux bains ou qu’on est bousculé dans un endroit public ou qu’on se crotte dans de la boue. Il se passe dans la vie exactement ce qui se passe aux bains, au milieu d’une foule, sur un chemin. On te décochera des avanies, d’autres t’arriveront par hasard. La vie n’est pas délicieux passe-temps. Te voilà sur une longue route; fatalement tu glisseras, tu trébucheras, tu tomberas […]. Telle est la série obligatoire des chocs marquant les étapes de cette voie rocailleuse. […] Echapper à ces accidents est impossible; mais tu peux les braver, et tu les braveras, si tu y as songé souvent, si tu les as prévus comme immanquables. Oui, l’on se présente plus bravement au péril, si l’on s’y est préparé de longue main; des assauts, même vigoureux, s’ils nous trouvent aguerris, se brisent à l’obstacle; tandis que les plus légers épouvantent l’homme qui oublia de s’y préparer. Faisons en sorte qu’il n’y ait pas d’imprévu pour nous; et ainsi, comme la nouveauté rend tous les maux plus douloureux, nous devrons à une méditation assidue de n’être novices devant aucun. » (Sénèque, Lettres à Lucilius, 107, 2-4).
« Lorsque tu es sur le point d’entreprendre une action, remets-toi dans l’esprit ce qu’est cette action.
Si tu vas te baigner, représente-toi ce qui arrive dans un établissement de bain : les gens qui t’aspergent d’eau, qui te bousculent, t’injurient, te volent. Et ainsi tu entreprendras ton action avec plus d’assurance, si tu ajoutes pour toi-même : “Je veux me baigner et en même temps que mon choix de vie reste en conformité avec la nature.” Et qu’il en soit de même pour chaque action.
Car ainsi, s’il survient quelque empêchement à la baignade, que te soit présent à l’esprit : “Mais je ne voulais pas seulement me baigner, mais aussi, en même temps, faire en sorte que mon choix de vie demeure en conformité avec la nature; or, je ne le garderai pas dans cet état, si je me mets en colère à cause des événements”. » (Epictète, Manuel, 4)
« Se dire dès l’aurore : Je vais rencontrer un indiscret, un ingrat, un violent, un perfide, un arrogant. Tous leurs défauts leur viennent de ce qu’ils ignorent les biens et les maux. Pour moi, je connais la nature du bien, c’est l’honnête, et celle du mal, c’est le vil; je connais aussi la nature du pécheur : c’est un être de même race que moi, non pas de même sang ni de même père, mais participant à la raison et ayant une part de la divinité; nul d’entre eux ne peut donc me nuire, car nul ne peut me faire faire une chose vile; et je ne puis non plus m’irriter contre un être de ma race ni le laisser de côté. Nous sommes nés pour collaborer, comme les pieds, les mains, les paupières, ou les deux rangées de dents, celle du haut et celle du bas. Il est contre nature de s’opposer les uns aux autres : et c’est s’opposer à eux que de s’irriter ou se détourner d’eux. » (Marc Aurèle, Pensées, II, 1.)
Préméditation des mots
Philosophie du Bouddhisme: Le Noble Octuple Sentier